mardi 8 avril 2008

apiculture, insecticides et pesticides

Mon mari, apiculteur en devenir, et affilié au syndicat des apiculteurs, reçoit des informations régulières concernant les méfaits et ravages causés par l'utilisation de certains produits dans l'agriculture.
Il me semble important de prendre conscience des réactions en chaine que peuvent produire les comportements humains. Là, ce sont nos amies les abeilles qui en sont les victimes.
Informons-nous, et comprenons les enjeux

Voici la copie d'un message reçu de Francesco PANELLA, Président du Syndicat des Apiculteurs Italiens.

Les apiculteurs en fuite.
Grand exode de ruches de la plaine du Nord-Ouest d'Italie. Dans le Nord-Est, les semis ne sont pas encore commencés parce que les champs sont encore pleins de pluie. Au Nord-Ouest de l'Italie, par contre, on est toujours en sécheresse, et les opérations de semer du maïs ont été entamées autour de Pâques dans les terrains les plus fertiles de la plaine. Presque toutes les semences de maïs disponibles sur le marché sont maintenant enrobées avec les nouveaux insecticides des "neonicotinoides de seconde génération" produits des multinationales de la chimie Bayer et Syngenta. Dans les opérations de semis, elles sont présentes en poussières subtiles (PM10) de poison insecticide.
La rosée du matin, les fleurs des fructifères, les prairies printanières, les jaunes étendues de taraxacus, sont contaminées avec un impact ambiant "invisible", mais pour le moins dangereux, puisque, même des doses infinitésimales de telles molécules tuent tous les insectes avec lesquelles elles entrent en contact, même à des kilomètres de distance des champs de semis. Le rapport de cause à effet est immédiat et évident, hors de doute : dès qu'on commence le semis, une grande partie des abeilles de champ ne savent plus retourner à leur famille. Celles qui réussissent à rentrer en un temps bref, meurent en se traînant avec des terribles convulsions. Dans les ruches, ils restent seulement : couvée en élevage et les jeunes abeilles (affectées aux soins de la maison). Ces ruchers ne produiront pas donc plus de miel.
Grand exode de ruches de toutes les zones de plaine du Nord-Ouest.Les apiculteurs qui en ont la possibilité cherchent à mettre en sécurité leurs ruchers, en fuyant des plaines en pleine fleuraison, pour se retirer dans les zones hautes et froides où le printemps arrivera plus tard et où cependant leurs abeilles risquent de souffrir de faim."

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