mardi 22 avril 2008

Marrakech : marchandage


Au maroc, difficile de se procurer un bien sans passer par la phase marchandage,
que ce soit pour 20 g d'épices, une paire de babouches ou un tapis de 8 m2. Tout achat est sujet à négociations !


C'est vrai que le marchandage, pour nous qui ne fonctionnons pas du tout comme ça, est une épreuve. Certains adorent, d'autres détestent.
Mais, pourquoi ne pas transformer ce "dialogue" en moment de rencontre ?

Je te jauge - tu me jauges... Je te teste - tu me testes...
et... je te serre la main en partant, parce qu'en fin de compte, nos discussions auront été respectueuses l'un de l'autre.

Le marchandage n'est pas une guerre, c 'est plutôt un combat qui permet de trouver un équilibre : l'accord final entre les deux parties ne doit intervenir que si les deux parties sont satisfaites.
Une fois que le vendeur a annoncé son prix, il convient de répondre avec une annonce à la baisse. En ce qui me concerne, je n'entame la négociation que lorsque je me suis fixée la fourchette de prix dans laquelle je souhaite acquérir l'objet ou le bien. Cette fourchette, je l'évalue de façon arbitraire en fonction du travail sur l'objet, du tarif horaire en cours dans le pays, du cours de la vie, je fis un méli-mélo, et j'arrive au prix qui me semble correct pour tout le monde. Les négociations peuvent commencer. Mon argumentaire varie en fonction des situations, mais j'utilise très fréquemment la notion de : "il est hors de question de te voler, mais il est hors de question que je ne paie pas le prix juste." "mon mari compte sur moi pour que je dépense correctement l'argent du ménage"....
Conclusion des négociations et fixation du prix :
Surtout : ne pas se contenter du sentiment d'être piégé ou arnaqué. Ca, c'est la meilleure façon de prendre l'autre en grippe. Ne renoncer à négocier que lorsqu'on est satisfait du résultat auquel on est parvenu.


J'ai le sentiment que le marchandage est réussi, lorsque le vendeur, après d'âpres et parfois sonores discussions, me tape dans la main, et change alors sa façon de me parler.
Comme si, cette étape passée, ce fameux "équilibre" atteint, chacun peut considérer l'autre comme un interlocuteur amical.
Comme si, les choses sérieuses étant derrière nous, on pouvait enfin se permettre la décontraction. Le meilleur moment du marchandage se situe là...
Satisfaction du travail accompli pour les deux parties !
Ce moment qui chez nous se concluerait par l'apéro, se termine souvent par un thé à la menthe

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